Après la Première Guerre mondiale, il ne reste que les murs calcinés de l'hôtel de ville. Sa reconstruction soulève un véritable débat et pose la question de l'architecture et de la mémoire d'une ville. En effet, certains militent pour que l'hôtel de ville soit reconstruit dans le style néoclassique, tel qu'il était avant le conflit ; d'autres veulent faire table rase du passé et voir sur la place un édifice moderne ; d'autres, enfin, souhaitent en profiter pour le reconstruire à l'ancienne tel qu'il était avant le XIXème siècle.

Pour les partisans du retour à l'avant-guerre, il faut respecter le passé, conserver la mémoire de ce qui a été détruit. La bâtiment comme la ville a subi le martyre, il est donc du devoir de chacun de tenter l'impossible pour le restaurer. C'est l'avis que suit le conseil municipal de l'époque.

L'hôtel de ville devient le symbole de l'époque de la Grande Guerre et celui de la fin de la Reconstruction de Cambrai. Il est en effet le dernier édifice à être reconstruit.

L'antichambre de la salle des mariages

Pour décorer cette salle, le conseil municipal fait appel à l'artiste Émile Flamant afin de peindre une fresque contant les grands événements et grands personnages qui ont façonnés la ville. Ravi de l’œuvre à réaliser, le conseil municipal donne carte blanche à Émile Flamant pour couvrir les murs de l'antichambre de la salle des mariages. Il le fait, dans un style très Art déco en dessinant des personnages colossaux aux formes géométriques sur des décors de mosaïques, courbes et fer forgés.

Les trois panneaux illustrent les thèmes du travail, de la paix et de l'amour, nécessaires à la reconstruction du pays.